Quand on créé un groupe de travail, les enjeux de son bon fonctionnement sont souvent essentiels pour l’objectif à atteindre de l’équipe. Plusieurs techniques existent pour vous aider à constituer un groupe et qu’il puisse se développer harmonieusement pour aborder les problèmes, faire face aux défis, trouver des solutions, planifier le travail et surtout fournir des résultats de qualité. Dans cet article, Capite Corpus analyse pour vous deux des modèles les plus utilisés et reconnus en la matière …

Le modèle de Tuckman

Le modèle des étapes de développement d’équipe de Tuckman cherche à expliquer comment un groupe se développe au fil du temps. Il se résume en cinq étapes :

  • Formation : elle correspond à la phase de lancement de l’équipe projet. A cette étape, le groupe n’est pour le moment qu’une réunion d’individualités qu’il s’agit d’aider à créer des passerelles communes : sujets d’intérêts communs, compétences ou savoir-faire complémentaires.
  • Confrontation : elle intervient en général au tout début de réunion, dès la première action du groupe. Différentes idées se mettent en concurrence, parfois de manière agressive. C’est à ce moment-là que le responsable doit définir les rôles et les responsabilités afin de clarifier les objectifs et les limites de chacun.
  • Normalisation : une fois l’étape précédente dépassée, il s’agit de définir les règles, valeurs et outils à mettre en place. La cohésion et la coopération entre chaque individu commence à développer une identité de groupe.
  • Production : l’énergie est maintenant concentrée sur la tâche à réaliser, la structure interpersonnelle devient l’outil des activités du groupe. Le chef d’équipe le laisse prendre des décisions, il est maintenant autonome et productif !
  • Suspension : les missions sont accomplies, l’équipe peut être dissoute. C’est le bon moment pour introduire de nouveaux projets afin de remobiliser ses collaborateurs dans des tâches individuelles ou dans un nouveau groupe.

Attention, ce modèle n’est pas à prendre au pied de la lettre. Les étapes ne sont pas forcément si linéaires mais se déroulent généralement de manière cyclique.

Le modèle issu du concept des 3P de Patricia Crossman

Patricia Crossman, pionnière de l’analyse transactionnelle, rédige une étude en 1966 sur ce qu’on appelle communément les 3P : Protection, Permission et Puissance pour décrire une dynamique particulière entre les différents états du Moi. Son approche est un outil de coaching encore beaucoup utilisé aujourd’hui. En matière de dynamique de groupe, il se résume ainsi : pour atteindre la puissance dans un groupe (via l’énergie et l’attention collective centrée sur l’atteinte d’un objectif), il convient tout d’abord d’assurer la protection de ce groupe grâce à un cadre (horaires, protocole, …) puis de lui accorder des permissions (parler sans jugement, laisser libre cours à son autorité…).

Ce principe des 3P fut ensuite repris par Eric Berne, fondateur de l’AT, qui s’en servit pour formaliser un process de développement de groupe qu’il déclina en 4 étapes résumées dans ce tableau ci-dessous :

Tableau des 3P

Lorsque qu’un nouveau collaborateur rejoint le groupe, il y a régression à l’étape 1,  le manager devra par conséquent lui aussi revenir à l’étape 1 et assurer la « protection  » du groupe, se montrer directif…

Les avantages des deux modèles

  • Avoir des repères pour comprendre les étapes inhérentes à toute constitution d’un groupe.
  • Alterner des phrases de cadrage et de liberté pour laisser l’identité d’équipe émerger au profit des identités personnelles.
  • Gérer le groupe comme on gère un projet afin d’obtenir des résultats qualitatifs et pertinents.

 

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