On parle souvent de l’importance du non-verbal en communication. Comment le regard, la gestuelle ou encore l’expression du visage accompagnent le mot pour lui donner plus de sens. On parle moins de la voix et pourtant ! Notre manière de la moduler, son débit, son timbre… sont autant de critères qui influent sur notre image et la manière dont nous faisons passer une information.

Bon nombre d’études ont analysé le rapport entre la tonalité de la voix et le pouvoir de séduction dans les rapports hommes/femmes. De manière caricaturale, une voix chaude et grave pour un homme induirait une représentation de force et de virilité tandis qu’une voix aigüe pour une femme impliquerait intuitivement sa capacité à devenir mère. Romantiques vous repasserez !

Dans le milieu professionnel et sans notion de genre, la voix influe plus simplement sur notre force de persuasion et sur notre capacité à savoir s’imposer dans un groupe. En maitrisant son débit, son rythme et son intonation, on interagit différemment avec l’autre. Explication.

Le débit

La notion de débit désigne la mesure de la vitesse à laquelle nous parlons. Pour vous donner un repère, nous adaptons naturellement notre débit de parole à une moyenne entre 120 à 160 mots par minute. De manière générale, le débit influence la manière dont va être perçu un discours :

  • Un débit lent et calme avec des pauses longues donne aplomb, solennité et gravité au message.
  • Un débit soutenu apporte de la crédibilité : il augmente la concentration de la personne en face de vous pour bien vous comprendre, hors, plus on investit un effort de concentration pour intégrer une information plus celle-ci nous persuade.
  • Un débit trop rapide voire précipité implique souvent l’empressement, la véhémence voire l’agacement.

Du débit au rythme

Une fois qu’on a ces informations en tête, il s’agit de combiner ces différents débits pour donner du relief, du rythme, à son discours. Parler avec un débit monocorde aura vite raison de l’attention de votre auditoire. Votre message aura beau être passionnant, s’il est formulé de manière linéaire, il finira par ennuyer ceux qui vous écoutent. Un débit régulier « tue » les ressources intonatives.

Les grands orateurs ont l’habitude de dire qu’un discours doit se composer comme une mélodie. Pour être mélodieux, il s’agit de découper son texte en mouvements variés. C’est la rupture de rythme et les contrastes qui donneront une intention à votre expression.

Ainsi il s’agit de mettre en valeur des groupes de mots en jouant avec deux leviers :

  • L’accélération : à utiliser juste avant une anecdote ou un rappel.
  • Le ralentissement : à employer au cours d’une explication ou pour la pose d’une question.

Pour marquer les variations de débit, il est utile de maîtriser les silences pour faire des pauses avant chaque changement de rythme.

Choisir un certain débit, c’est en fait imposer une vitesse de réception du message, et donc d’assimilation à l’auditoire.

Le timbre et l’intonation

C’est l’intention qui donne le pouvoir à la voix. Si le timbre d’une voix est une donnée physiologique qui ne peut pas évoluer, l’intonation elle peut être travaillée. Elle consiste dans le fait de varier la hauteur de sa voix en utilisant l’air qui passe par les cordes vocales. En fonction du but recherché, infléchir l’intonation de sa voix permet d’adoucir la portée d’un message, de le rendre plus énergique ou si besoin de rester neutre.

Les bénéfices de savoir poser sa voix :

  • Savoir mieux capter l’attention d’un auditoire
  • Adapter la tonalité de son message à sa teneur pour mieux faire ressortir les points clefs de son discours

 

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