Tout d’abord, qu’est-ce que l’écoute active ?

L’écoute active, aussi connue sous le nom d’écoute bienveillante, est une technique qui a été développée par le psychologue Carl Rogers. Elle va bien au-delà du simple fait d’entendre car elle implique une attention complète à l’autre. Pratiquer l’écoute active consiste donc à capter non seulement les mots de l’interlocuteur mais aussi ses signaux non verbaux.

Il s’agit avant tout de créer un espace où l’autre se sent vraiment écouté et compris, en captant bien plus que les mots, en allant au fond du message.

L’écoute active peut sembler simple en théorie, mais elle est en réalité souvent entravée par de nombreux obstacles. Entre les distractions, les pensées qui vagabondent, les jugements rapides ou l’envie de répondre trop vite, il est parfois difficile de rester pleinement attentif à l’autre.

Découvrez les obstacles courants qui peuvent entraver son succès et apprenez à les surmonter pour maîtriser parfaitement l’écoute active !

Les 5 obstacles à connaître :

 

1. L’environnement extérieur et les distractions

Dans notre monde moderne, les distractions sont omniprésentes. Bruits de fond, notifications de téléphone, conversations parallèles, ou encore l’agitation environnante peuvent facilement nous faire perdre le fil de la conversation. Ces éléments perturbateurs sont de véritables freins à l’écoute active car ils peuvent nous détourner de notre interlocuteur et souvent entraîner des malentendus.

Il est donc essentiel dans un premier temps de créer un environnement propice à l’écoute. Désactivez les notifications, isolez-vous dans un espace calme, et évitez les sources de distraction visuelle ou auditive. En réduisant ces interruptions, vous verrez accroître significativement votre concentration et votre écoute !

2. Notre jugement

L’un des plus grands obstacles à l’écoute active est notre instinct humain à juger ce que l’autre dit que ce soit à travers le prisme de nos propres croyances, de nos valeurs, ou encore de nos expériences de vie. Dès que quelqu’un s’exprime, nous avons souvent une réaction immédiate, consciente ou non, où nous analysons les paroles ou le comportement de l’autre.

Par exemple, si quelqu’un vous raconte une situation qui va à l’encontre de vos idées, vous pourriez automatiquement penser : « Ça ne peut pas être vrai » ou « Il se trompe complètement« . Ici, vous rejetez son point de vue avant même d’avoir écouté la totalité de son raisonnement. Ces réactions automatiques limitent notre capacité à saisir toute la richesse de ce que notre interlocuteur essaie de nous communiquer.


  • Efforcez-vous de mettre de côté vos jugements : concentrez-vous sur ce que dit réellement l’autre et ne laissez pas vos préjugés interférer. Il est important de comprendre la situation non pas à travers vos propres yeux, mais en vous mettant à la place de votre interlocuteur.
  • Retenez votre envie de réagir ou de préparer une réponse pendant que l’autre parle : concentrez-vous sur ce qu’il dit et recevez pleinement son message.

 3. L’impatience

Parfois, lorsque nous sommes pressés de réagir ou de donner notre avis, nous avons tendance à couper la parole de l’autre personne. Cela arrive souvent lors des réunions ou dans les discussions personnelles. Si un collègue présente une idée et que vous le coupez pour exprimer immédiatement vos doutes, vous risquez de passer à côté de points importants qu’il voulait partager. Non seulement vous risquez de manquer des informations importantes, mais vous montrez aussi à l’autre que ses pensées ne sont pas pleinement valorisées.

  • Pour éviter ce piège, laissez-lui le temps de finir son propos avant de répondre et vous aurez une discussion beaucoup plus riche et respectueuse.
  • Montrez de l’empathie en restant attentif jusqu’à ce qu’il ait terminé, et utilisez des techniques telles que reformuler ce que vous avez entendu pour confirmer votre compréhension avant d’apporter vos propres commentaires.

4. Ramener à soi

Lorsqu’on écoute quelqu’un, il est tout à fait humain de vouloir relier ce qu’il dit à nos propres expériences. Mais ce réflexe peut bloquer une véritable écoute : en ramenant la conversation à nous-mêmes, on perd le fil de ce que l’autre essaie réellement de nous partager.

Par exemple, si un ami vous parle de ses difficultés récentes au travail, vous pourriez être tenté de lui répondre en racontant vos propres mésaventures professionnelles, plutôt que de rester concentré sur ce qu’il vit. Vous pourriez penser : « Oh, ça me rappelle quand j’ai eu une expérience similaire », et ainsi détourner la conversation vers vous. Bien que vos intentions ne soient pas mauvaises, ce déplacement de focus peut faire sentir à votre ami ou collègue qu’il n’est pas vraiment entendu et que ses préoccupations sont minimisées.

  • Restez concentré sur l’autre : Faites un effort conscient pour écouter ce que l’autre dit sans immédiatement relier ses propos à vos propres expériences. Prenez le temps de comprendre ce qu’il partage avant de réagir.
  • Posez des questions ouvertes : Encouragez l’autre à aller plus loin dans son discours en posant des questions qui l’aideront à approfondir son point de vue. Cela montre que vous êtes vraiment intéressé par ce qu’il dit et que vous voulez en savoir plus.

5. La fausse écoute

Elle se produit lorsque nous prétendons écouter l’autre personne, mais en réalité, nous ne sommes pas vraiment engagés dans la conversation. C’est comme faire semblant d’écouter tout en étant distrait par autre chose ou en ne prêtant attention qu’à moitié. Imaginez que vous êtes en réunion ; que vous hochez la tête et dites « oui, je comprends » pendant que votre collègue parle, mais en réalité, vous êtes absorbé par votre téléphone ou en train de penser à ce que vous allez faire après. Même si vous donnez l’impression d’écouter, vous ne captez pas vraiment ce qui est dit. Cela peut entraîner des malentendus ou des erreurs, car vous n’avez pas vraiment saisi les informations importantes.

Pour éviter cette fausse écoute, vous devez comme nous l’avons évoqué précédemment simplement être réellement présent en évitant les distractions, et vous concentrer sur ce que l’autre dit.

En travaillant ces obstacles, vous parviendrez à être pleinement absorbé dans vos interactions et serez en mesure d’améliorer vos capacités d’écoute active.

Pour aller plus loin :