« Ce qui ne me tue pas me rend plus fort ». Telle était la devise du philosophe allemand Friedrich Nietzsche. Dans le milieu professionnel, l’application de cette maxime nous amène à plusieurs questionnements : comment gérer la pression au travail ? Quel niveau de résistance avons-nous ? De quoi sommes-nous capables face à l’adversité ? Quelle est notre capacité à relever des défis ? En une phrase, comment les individus ajustent leur cerveau pour faire face aux difficultés ?
Les apports des neurosciences à ce sujet
Depuis 1984, la communauté scientifique a admis que le cerveau d’un individu se modifie en fonction de l’expérience qu’il est en train de vivre. Le cerveau serait donc flexible et ainsi chaque personne réagirait de manière différente face à une même situation. Notre cerveau est subordonné à une logistique chimique bien élaborée. Cette mécanique nous permet de rester en vigilance dans les moments délicats et de passer en phase de repos quand la pression retombe.
C’est là que le stress intervient
Une charge de travail de plus en plus colossale pour le même temps de présence. Une demande de rentabilité toujours plus accrue. Des collègues à temps partiel ou dont le poste n’a pas été remplacé après leur départ dont il va falloir pallier l’absence. Avec le développement des réseaux sociaux et l’afflux des courriels, l’immédiateté des échanges se confond avec situation d’urgence. Un triste constat sans appel : le stress est omniprésent dans le monde professionnel. Si un niveau de stress modéré peut augmenter les capacités et les performances, un excès de stress va avoir l’effet inverse d’autant plus s’il est traduit par de l’anxiété. Le stress est une réaction adaptative de l’organisme face à un évènement nouveau. Tout ce stress va venir de la perception de la menace par l’individu lui-même. L’anxiété en revanche est une réaction inadaptée de l’organisme face aux agents stressants.
Qu’est-ce que le stress positif ?
Du point de vue biologique et inné, le stress provient de la réponse instinctive face à un événement perçu comme menaçant par l’individu. Seulement deux réponses sont possibles : combattre ou fuir. À court-terme, cette réponse automatique est bénéfique puisque son rôle est de nous mettre dans des conditions optimales pour assurer notre survie. Et puis il y a l’eustress. L’eustress est la réponse positive à une situation vécue comme stressante. C’est dans cette phase que nous allons être capable de donner le meilleur de nous-même, poussés par un vent d’enthousiasme et de motivation.
Comment utiliser la pression à bon escient ?
Ce que Nietzsche veut nous dire, c’est que nous sommes tous capables de prendre notre existence en main. Nul n’est impuissant face aux circonstances de la vie. L’anxiété en revanche, est l’ennemi de la sérénité et de la productivité. Elle nous place dans un état d’hypervigilance vis-à-vis de potentielles menaces, aussi minimes soient-elles. En quelque sorte, l’anxiété nous amène à nous créer des difficultés là où il n’y en a pas. Pour ne pas se laisser envahir par l’angoisse et l’anxiété, notre mental est notre meilleur allié. Grace à lui, nous pouvons agir sur nos pensées :
- Se croire capable de surmonter les difficultés est le premier pas vers une réalisation bénéfique.
- De plus, œuvrer avec persévérance quelles que soient les difficultés et sans penser aux résultats apaise les angoisses. Continuer d’avancer coûte que coûte est la clé de la victoire.
- En outre, cultiver le sentiment de pouvoir favoriser la confiance en soi et l’envie de dépassement.
- Contrôler sa vie plutôt que de se faire contrôler a des incidences positives sur notre volonté. Enfin, savoir gérer ses émotions est un atout gagnant.
- Apprendre à décoder ses sentiments face à d’autres personnes permet d’influencer sur le contexte au lieu que ce soit le contexte qui nous influence.
Alors, quand la pression se fait trop forte, gardez à l’esprit que nous sommes tous capables d’agir sur nos émotions pour moduler notre cerveau et déployer des ressources insoupçonnées.
Les bienfaits à utiliser la pression :
- Dépasser ses limites.
- Faire acte de volonté.
- Gérer ses émotions.
- Garder le contrôle.