Lecture intégrale versus lecture sélective, laquelle utiliser ?

Tout ne se lit pas forcément de la même manière. S’il est agréable de se perdre pendant des heures dans un bon roman, la lecture de textes administratifs est moins propice à la flânerie. En entreprise où le temps est compté, tout est question de stratégie même quand cela concerne la lecture. La lecture sélective prend ici tout son sens. Cette technique permet d’identifier des passages importants d’un document et de comprendre son sens général rien qu’en parcourant le texte. Autrement dit, pas besoin de lire la totalité d’un article. Non seulement vous gagnez du temps mais vous doublez votre efficacité ! Voici comment faire pour devenir un lecteur sélectif aguerri…

La difficulté du texte impose la vitesse de lecture

De même qu’un cycliste se promenant à vélo dans la campagne, le lecteur va pédaler au gré de ses sources d’intérêts. Le paysage ne présente pas toujours le même éclat pour le voyageur. S’il ralentira pour admirer un champ de coquelicots, il pédalera comme un dératé face à un terrain vague. En lecture sélective c’est pareil, tout n’est pas intéressant à lire. Il convient de faire le tri entre les faits principaux et les détails illustrant les propos. A l’approche d’un fait important, le cerveau va ralentir pour intégrer l’information puis repartir jusqu’à l’étape suivante à la vitesse de la lumière passant au travers de phrases dénuées d’intérêt. Le secret est de monopoliser toute son attention pour adapter son rythme de lecture aux données importantes et superficielles quant à la compréhension du texte.

Les techniques de lecture sélective : l’écrémage et le repérage

Ces deux techniques ont le même objectif : cibler des informations essentielles rapidement sans avoir besoin de lire tout l’article.

L’écrémage

L’écrémage peut se définir comme l’art de lire seulement ce qui est important dans un texte. Cela demande donc de l’entrainement.

Le lecteur va utiliser la technique de l’écrémage quand il ne sait pas forcément ce qu’il cherche dans le texte.

Il s’agit de diminuer le nombre de mots lus tout en préservant la compréhension générale du texte. Pour ce faire, l’entrainement réside dans le repérage des mots-signaux qui font sens dans le texte au regard du thème. Ces mots-signaux indiquent au cerveau les passages importants sur lesquels il va pourvoir s’arrêter pour intégrer l’information. Ces passages suffisent pour comprendre l’ensemble de l’article.

Trouver rapidement l’idée principale du texte grâce au balayage diagonal.

Le balayage diagonal laisse le regard vaquer où bon lui semble dans le texte. Que ce soit de gauche à droite, de bas en haut, en diagonale, en zigzague, en début ou fin de ligne, tout concourt à capter le mot-signal.

De manière générale, c’est dans le paragraphe principal que se trouvent les informations notables. La cohérence du contenu avec le titre est aussi un bon indicateur pour reconnaître un passage important.

Lire uniquement et intégralement les phrases importantes.

Elles se reconnaissent par leur caractère novateur et l’importance de leur contenu. Grace à son état de vigilance, le lecteur saura les identifier de plus en plus facilement.

Eluder les phrases de détail.

Les phrases de détail sont celles qui avoisinent les phrases importantes. Leur rôle consiste à illustrer le contenu des phrases importantes par des informations complémentaires. On pourrait les appeler les phrases d’embellissement.

Le repérage

A la différence de l’écrémage, cette technique s’utilise quand le lecteur sait précisément ce qu’il cherche dans le document. C’est en quelque sorte une lecture d’exploration. Le texte est ausculté par le lecteur qui va en extraire les informations dont il a besoin. Pour faire simple, il s’agit de la « méthode dictionnaire » adaptée à tout type de texte.

Rechercher les informations utiles grâce au balayage horizontal et vertical.

Pour savoir où trouver ce qu’il cherche et repérer les mots-signaux, le lecteur peut s’aider de :

  • La table des matières, les index : trouver le mot-signal et se reporter aux pages associées pour surligner les lignes correspondantes.
  • Les signets annotés : dans ce cas, c’est le lecteur qui créé sa propre table des matières. Rien de plus simple, il suffit de prendre une feuille et d’explorer le document rapidement en ayant quelques mots-signaux en tête. Une fois repérés, soit le lecteur les note sur la feuille, soit il surligne les idées maitresses dirèctement dans le texte.
  • Les synonymes : le mot-signal est un caméléon, il peut revêtir différentes expressions et se cacher derrière des synonymes. En lecture sélective, le lecteur sera vigilant à repérer les différents substituts du mot-signal.

Définir la cible à repérer.

En sachant de quelles informations précises le lecteur a besoin. Il est nécessaire de cibler pour ne pas se perdre dans un document d’autant plus quand il s’agit d’un gros ouvrage.

Puisque que vous venez de lire cet article en lecture intégrale, entrainez-vous à le relire en version sélective !

Les avantages à utiliser la lecture sélective

  • Gagner du temps.
  • Gagner en efficacité.
  • Gagner en concentration et attention.
  • Adapter son oeil et son cerveau au texte.