« Le langage façonne notre comportement et chaque mot que nous utilisons est imprégné d’une multitude de significations personnelles » résume justement le Dr Andrew Newberg. Le choix des mots que vous allez utiliser va avoir une influence sur votre manière de réagir à une situation donnée ainsi que sur la réaction de vos interlocuteurs vis-à-vis de vous.

Remplacer certains mots dans sa communication

Le langage permet à l’homme de s’exprimer et de communiquer avec l’autre. Il joue donc un rôle déterminant dans la construction d’un personnage ainsi que dans son évolution dans le temps. Si les compétences verbales d’une personne lui permettent de construire des stratégies en lui donnant les techniques des bons orateurs, l’abus de certains mots ou expressions peuvent créer des limites, des mauvaises compréhensions, des règles qui finissent par l’emprisonner. On appelle ainsi les « mots-poisons », des expressions qui reflètent une perception limitée ou limitante d’une situation et qui peuvent avoir des conséquences sur la gestion de ses propres émotions et sur ses relations avec les autres.

Il est alors intéressant d’identifier ces mots-poisons et de les remplacer par des mots-antidote. Exemple :

  • Privilégier l’expression « j’ai choisi de » plutôt que « je peux » ou « je ne peux pas »
  • Atténuer l’effet d’un « jamais » définitif par un « presque jamais »
  • De la même manière relativiser un « toujours » par l’utilisation de « souvent » ou « la plupart du temps »
  • Remplacer des mots indiquant un jugement de valeur catégorique comme « vrai » ou « faux » par des mots comme « possible » ou « souhaitable »

La connaissance et la compréhension de l’utilisation des bons mots favoriseront l’échange et la discussion plutôt qu’une réaction polaire chez l’autre.

Comment utiliser le « Pouvoir des mots » ?

Il s’agit tout d’abord d’apprendre à repérer ces mots-poisons dans votre utilisation quotidienne et de la noter. Écrivez en face un mot-antidote afin de la remplacer et reformulez avec une énonciation type « Enfin, je veux dire plutôt que… »

Par la suite, faites attention à l’utilisation du verbe être. Comme auxiliaire, il est incontournable, mais lorsqu’il est utilisé pour décrire un état ou une qualité, il contribue à figer une personne dans cet état. Par exemple, sentez la différence entre « Je suis déprimé » et « Je traverse un passage dépressif ».

De la même manière, n’hésitez pas à utiliser la conjonction « et » qui permet d’apprendre à contextualiser les situations et relativiser une circonstance particulière. Ainsi une personne peut être « compétente » et « paresseuse » en fonction du contexte.

Au-delà des mots-poisons, l’approche doit aussi vous permettre d’identifier les mots qui ont pour vous une « puissance d’évocation », c’est-à-dire, qui déclenchent une charge émotionnelle et dont il faut apprendre à se détacher.

Bénéfices d’un bon choix de ses mots

En changeant de vocabulaire et en prenant conscience de l’effet du mot sur vous comme les autres, vous allez gagner en flexibilité ! Vous allez ouvrir votre perception des choses, loin de certitudes toutes faites, et ainsi envisager un nouveau champ de possibilité. Votre lien aux autres sera facilité et vous dégagerez une image plus empathique, à l’écoute sans pour autant perdre de votre crédibilité.

Lorsqu’un discours est empreint d’affirmations catégoriques, elles entrainent un comportement prédéterminé qui n’est peut-être pas adapté à la situation et qui peut créer des tensions relationnelles avec l’autre. Comprendre et maîtriser le choix des mots et des tournures de phrases que vous employez, c’est maîtriser son système émotionnel et ainsi mieux communiquer avec vos collègues, vos clients…

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Comment choisir les bons mots, le bon comportement au bon moment dans une situation donnée :

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