Comprenez-vous toujours la raison d’être de l’entreprise pour laquelle vous travaillez ? Si vous répondez par l’affirmative à cette question c’est déjà beaucoup. Est-ce que la mission, la philosophie de cette même entreprise qui vous emploie fait sens pour vous ? Correspond-elle à votre propre vision de l’activité ? Si vous répondez encore positivement, il y a fort à parier que vous travaillez dans un climat d’entreprise propice à la performance. En effet, la raison d’être de l’entreprise est le terreau fertile de l’engagement, de la motivation et de la compétitivité. Malheureusement, force est de constater que la majorité des employés ne connaissent pas cette fameuse raison d’être car ils ne savent même pas ce que c’est. Comment la définir, comment la communiquer à son entourage professionnel et comment lui donner vie ? Robert E. Quinn, professeur, consultant américain avec Anjan V.Thakor universitaire américain, nous soumettent leurs conseils issus de leur immersion en entreprise.
Qu’est-ce que la raison d’être d’une entreprise ?
La raison d’être englobe une vision ambitieuse des affaires car elle représente les valeurs spécifiques de l’entreprise. Par sa raison d’être, la société renseigne sur le pourquoi de son existence, sur les besoins auxquels elle a l’intention de répondre. C’est encore la raison d’être qui guide les décisions prises par l’organisation. Enfin, c’est à travers sa raison d’être que la société va se projeter dans l’avenir.
De ce fait, elle donne du sens au travail de chaque personne qui œuvre au sein de son entreprise. Le sens est un gage infaillible de motivation pérenne et de performances. La raison d’être, en donnant du sens au travail de ses collaborateurs, entretient leur motivation. Et c’est par le biais de cette motivation que ces mêmes collaborateurs participeront à la réalisation de la raison d’être de l’entreprise qui les fait travailler. C’est une boucle du succès qui s’autoalimente !
Comment utiliser la raison d’être comme levier de motivation ?
Pour bien transmettre la raison d’être de sa société à ses collaborateurs, le manager doit lui-même la connaître et se l’approprier. Il devra la comprendre, la faire sienne pour mieux la communiquer et la faire accueillir par le personnel. Le manager est donc le second vecteur de la raison d’être après le dirigeant. Comment peut-il s’y prendre ?
En insufflant l’inspiration dans l’esprit de ses collaborateurs
Dans le monde des affaires, on se confronte quotidiennement à des difficultés. La raison d’être de l’entreprise, incarnée par ses dirigeants, montre la voie vers une issue positive. Autrement dit, même si, en apparence, il y a péril en la demeure, tant que la raison d’être de l’entreprise est omniprésente, l’ensemble des collaborateurs maintiendront leur niveau de motivation car ils trouveront toujours du sens à leur mission. Ainsi, plutôt que de baisser les bras, ils feront preuve de créativité pour contourner les problèmes et esquisser un scénario gagnant.
En s’adressant au cœur de ses salariés
S’adresser au cœur des salariés, c’est toucher ce qui fait sens pour eux. Par l’écoute et le dialogue, le manager qui entend et comprend les valeurs de ses employés saura nourrir leurs besoins et faire correspondre leur quête de sens à la raison d’être de l’entreprise.
En étant cohérent, sincère et constant
Si les actes des dirigeants ne sont pas en cohérence avec la raison d’être que l’organisation affiche, personne ne sera dupe. La quête de sens sera veine et la motivation du personnel en berne. Le leader se doit d’être constant, sincère pour que ses collaborateurs reconnaissent son engagement. Ils se rangeront de fait à son positionnement et gagneront en motivation. Vous l’avez compris, la raison d’être est un travail permanent.
En stimulant l’apprentissage individuel
Si la raison d’être est immuable, la manière de la mettre en œuvre évolue en fonction du mouvement et des aléas du marché. Ainsi pour respecter la raison d’être, chaque collaborateur de l’organisation va devoir apprendre, se former, réinventer sa façon de travailler. En développant ses capacités d’adaptation, en sortant de l’immobilisme s’il a lieu, l’ennui et la routine disparaîtront. La motivation quant à elle restera élevée.
En favorisant la connexion des individus à la raison d’être
Le manager va permettre au salarié de relier la raison d’être à ses tâches quotidiennes. Il ne s’agit pas de donner des directives. Il s’agit surtout de faire participer tout le personnel au processus de connexion. Comment ? En encourageant les salariés à témoigner sur leur travail, en partant de l’individuel pour s’intégrer dans le collectif.
En libérant les « énergisants positifs »
Chaque entreprise a son vivier de personnes exaltées, convaincues, optimistes qui incarnent la raison d’être. Ce sont des personnes ressources qui sans rien faire, vont stimuler naturellement leurs collègues. Ouvertes avec l’esprit d’initiatives, elles inspirent naturellement confiance. Elles peuvent créer des réseaux, être chargée de mener des actions, animer des réunions.
Grâce à la raison d’être, chaque salarié se sentira comme faisant partie d’un projet important et audacieux. Ils voudront apporter, non pas une mais leur pierre à l’édifice car cela fera sens pour eux. Ils ne seront pas prêts à la tâche mais à leur tâche, pour mener à bien leur mission professionnelle. Et ça, ça fait toute la différence.
Points à retenir :
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La raison d’être représente les valeurs spécifiques de l’entreprise.
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Par sa raison d’être, la société renseigne sur le pourquoi de son existence, sur les besoins auxquels elle a l’intention de répondre.
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La raison d’être de l’entreprise, incarnée par ses dirigeants, montre toujours la voie vers une issue positive.
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Le manager qui entend et comprend les valeurs de ses employés saura nourrir leurs besoins et faire correspondre leur quête de sens à la raison d’être de l’entreprise.
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Le leader se doit d’être constant, sincère pour que ses collaborateurs reconnaissent son engagement.
Je suis 100% aligne avec cet article. Nombreuses sont les entreprises dans lesquelles j’ai pu vivre des expériences plus ou moins engageante. J’ai finalement rejoins une Coopérative Opale il y a 1 an, avec une raison d’être clair et qui me touche directement!
Le plus dur, je crois, c’est d’avoir une raison d’être évolutive et de faire en sorte de la vivre en continue.