Contrairement aux idées reçues, lire lentement ne favoriserait pas forcément la mémorisation des informations. Quand nous lisons un texte, notre mémoire immédiate nous permet d’en comprendre le sens en faisant le lien direct entre le début d’une phrase et sa fin. Une fois le mot à mot oublié, c’est notre mémoire à long terme qui prend le relais et qui nous permet de retenir l’information principale. Apprendre à lire rapidement c’est donc passer d’une lecture intégrale et souvent passive à une lecture active et sélective. Un véritable outil de collecte et de tri de l’information. Explication.

Les principes de lecture

  • Le point de fixation

Le principe élémentaire de la lecture repose sur le fait que l’œil s’arrête sur chaque mot pour lire, chaque point d’arrêt étant un point de fixation. Hors, plus notre œil s’arrête sur chaque mot dans son mouvement plus notre lecture est lente. Une lecture rapide implique ainsi de lire des unités syntaxiques entières plutôt que des mots uniques. De chercher à diminuer le nombre de points de fixation afin d’élargir son champ visuel et d’englober plus de syllabe à chaque arrêt de l’œil … être capable de voir le mot avant et celui d’après celui sur lequel notre œil est arrêté.

Schéma lecture classique vs lecture rapide

  • Le balayage visuel

Les temps anciens représentaient les mots par un dessin, une image. La langue française aujourd’hui repose sur l’écriture phonétique, le fait d’attribuer un signe différent en fonction du son prononcé. A force de lire, la forme de mots nous est devenue familière et nous les « reconnaissons » autant que nous les lisons. Notre esprit visualise une image par mot. Si vous lisez le mot « chat », vous imaginez ainsi automatiquement l’animal n’est-ce pas ? Le principe de balayage visuel, autrement appelé, capacité de reconnaissance des mots nous permet ainsi de lire bien plus vite que si nous devions épeler chaque mot dans notre tête. Le mot est ainsi identifié par sa forme.

Plusieurs jeux existent qui permettent de s’exercer au balayage visuel et qui démontrent que le cerveau humain devine plus qu’il ne lit. On peut ainsi tout à fait comprendre un texte en entier à condition que le première et la dernière lettre de chaque mot soient bien placées et qu’il contienne toutes les lettres même dans le désordre. Vuos aevz bein cmorpis le pinricpe ?

La lecture rapide, comment ça marche ?

S’entraîner à la lecture rapide c’est donc s’équiper d’un outil efficace de collecte et de compréhension de l’information. Capite Corpus vous livre ici sa technique :

  • Afin de diminuer le nombre de points de fixation, synchronisez votre rythme de lecture sur celui, réel ou virtuel, d’un métronome.
  • Entrainez-vous à visualiser une phrase en entier quand vous lisez.
  • Faites des pauses après chaque phrase.
  • A la fin de la lecture d’un ensemble syntaxique, demandez-vous si vous vous en avez bien compris le sens.

En ayant en tête ces quatre exercices, vous favorisez la mise en place automatique et l’intégration de réflexes de lecture rapide.

Les bienfaits de la lecture rapide :

  • L’augmentation de la vitesse de lecture et de fait, l’augmentation de la quantité d’information enregistrée.
  • Une gymnastique du cerveau qui lui permet d’être plus souple, alerte et efficace.
  • Le développement de la perception de ce que l’on lit et la priorisation des informations les plus importantes.
  • L’autonomisation des processus d’acquisition des connaissances.

NB : La lecture rapide s’applique généralement à des livres éducatifs, informatifs ou à la presse.

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